SARCLORET

Vendredi 13 décembre 1991, 21h

«J’aimerais écrire des chansons si tendres qu’elles en soient cruelles». Le talent de Sarcloret, c’est de peindre les petits riens, de chercher le grain dans les choses… et lorsqu’il s’adonne aux réjouissances contemporaines, il chante. Il chante : «j’aime la vie, je fais des bébés» ou «j’veux plus rien d’écrit nulle part, même pas Le Pen sur mes cauchemars». Sarclo : une gaîté acide, juste pour ne pas pleurer ; un humour oblique, petite chronique de la haine ordinaire. Un peu décalé, il joue tantôt du verbe, tantôt du synthétiseur qu’il maltraite, ou encore avec les histoires qu’il se plaît à débiter entre les chansons, l’air de rien. Une tendresse un peu timide, sans oublier de «taper sur les salauds» avec le demi sourire du poète farceur. En 1990, Sarclo est lauréat des Journées Brassens à Sète ; il joue dans la cour dés grands, dans les velours rouges de l’Olympia ; en 1991, il tourne en solo dans les coins et recoins de Suisse romande : il ne pouvait manquer notre cave !