Jeudi 3 février 1994, 21h
Encore lui ! Décidément, on ne peut plus s’en débarrasser. Tout le temps sur la route, en solo avec ses vingt-cinq guitares plus ou moins bien accordées ou en compagnie de personnages plus ou moins bien embouchés, du genre Bühler, Auberson ou Francioli, véritable stakhanoviste de la chanson française de qualité, on ne voit que lui, on n’entend que lui et il trouve encore moyen de râler sur le manque de promotion des artistes romands. Usant de ce qu’on est bien forcé d’appeler du terrorisme culturel, il parvient à s’imposer sur toutes les scènes de Suisse romande et son expansionnisme ne semble connaître aucune limite : on l’aurait vu au fin fond du Québec, dans un coin ou même les ours ne s’aventurent pas. Il a réussi à squatter notre couverture et il nous menace des pires rétorsions si la salle n’est pas pleine : mais là, on ne se fait pas trop de soucis: car Sarclo, plus on en use, moins on s’en lasse…