Jeudi 25 mai 1995, 21h
Et on termine la saison en toute simplicité avec l’ami Sarcloret, qui investit une nouvelle fois les murs de la Spirale avec une panoplie de «grattes» encore plus importante que d’habitude, puisqu’il sera accompagné cette fois par un guitariste émérite dont le nom ne nous est malheureusement pas parvenu dans les délais pour figurer ici. Avec sa Gibson en forme de corps, Sarclo mouille un regard sur le derme lisse de la plage féminine. A l’animation du texte minimaliste, il ajoute cette pincée de cynisme qu’il aiguise à la rencontre de l’autre. Oublié dans la page poétique, il se délie dans le dérisoire des mots, accompagné d’une musique dépouillée, sans verve, posée sur la main. Ecarté des « Top ten », il compose une affiche hédonique qui s’impose aujourd’hui dans les salles. Familier de la Basse-Ville, il revient chérir son public avec les titres d’un nouvel album, après un passage remarqué à Paris.